Le lundi 18 juillet 1988, Francis PIQUEMAL, 68 ans, bijoutier à Bordeaux, est découvert mort devant le perron de son château de La Garenne par deux jeunes hommes venus lui acheter un poney. Il a les mains tailladées. Il a été tué à coup de matraque, un tuyau d’eau dans lequel avait été enfilé un boulon qui faisait masse et qui était maintenu par une ficelle, retrouvée près du corps ensanglanté. Les médecins légistes identifieront dans la tête trois impacts de balle 8 millimètres logées dans un oeil, dans une oreille et dans la nuque. Ses bijoux, sa sacoche en cuir contenant des pièces précieuses et son portefeuille ont été volés. Le portail de la propriété, qui a été forcé, est ouvert. La porte d’entrée l’est aussi. L’orgue sur lequel jouait fréquemment la victime est allumé et le micro dans lequel il chantait est branché. Les pneus de sa voiture, une CK, sont crevés. Le dogue allemand du châtelain n’a pas bougé. L’arme, un pistolet d’alarme remanié, ne sera jamais retrouvée.